LE LIVRE
Voici une histoire originale – et improbable –, qui débute dans les dernières années du Second Empire et s’achève sous la IVe République : celle de la Compagnie algérienne, établissement qui associa, après avoir hérité des acquis de la Société Générale algérienne, des activités bancaires et financières autour de la Méditerranée à l’exploitation de dizaines de milliers d’hectares et de ressources minière en Afrique du Nord, au temps de la présence française.
Comment des financiers français – mais aussi suisses et belges –, sont-ils parvenus à s’emparer d’une institution mise sur pied pour aider à la colonisation de l’Algérie, et à la transformer en entreprise commerciale en délaissant purement et simplement les missions qui leur avaient été assignées à l’origine pour se consacrer à la gestion des affaires ?
Dans l’entre-deux-guerres, la Compagnie, après avoir essaimé en Tunisie et au Maroc, étendra ses activités au Liban et à la Syrie sous mandat français, acquérant une dimension internationale. C’est cette histoire que raconte la monographie très documentée de Roger Vétillard.

L’AUTEUR
Roger Vétillard est né en Algérie. Après une carrière médicale hospitalo-universitaire, il se consacre à l’histoire de son pays natal, auquel il a consacré plusieurs études dont Sétif,
Guelma, mai 1945, massacres en Algérie (éditions de Paris, 2008, prix Robert Cornevin), 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois, un tournant dans la guerre d’Algérie ? (Riveneuve éd. 2012, Prix Jean Pomier 2014, prix spécial du Salon du livre de Toulouse) ; et, chez Hémisphères éditions : Français d’Algérie et Algériens avant 192. Témoignages croisés (2017) et La Compagnie genevoise de Sétif (2022).