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La violence politique

vue par les historiens du Moyen- à l’Extrême-Orient

Sous la direction de Anne Cheng et

de Henry Laurens

parution : décembre 2023

304 pages

24 €

ISBN 978-2377011810

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LE LIVRE

Dans l’imaginaire européen subsiste une dichotomie implicite entre, d’un côté, un « Moyen-Orient » volontiers perçu comme le terrain par excellence de la violence politique – voire comme le foyer de fanatismes congénitalement dressés contre toutes les valeurs les plus chères à l’Occident – et, de l’autre, un « Extrême-Orient » où tout ne serait qu’ordre, calme et prospérité. Deux représentations opposées qui relèvent pourtant du même type de fantasmagorie et dont cet ouvrage, fruit d’un colloque qui s’est tenu en 2022 au Collège de France, se propose de montrer le caractère anhistorique et idéologique.

 

Un premier colloque (juin 2019) avait déjà tenté de montrer les préconceptions orientalistes qui font encore croire à une Chine « harmonieuse », à un Japon « esthétique » ou à une Inde « non violente ». À l’inverse, l’Orient arabe apparaît aujourd’hui comme une « terre de sang » – réputation certes pas usurpée, les événements récents en témoignent.  Cependant, la violence n’est pas innée dans cette région mais le produit d’une série de facteurs dont la convergence aboutit à la constitution de systèmes autoritaires de plus en plus conservateurs et kleptocratiques, jouant sur l’antiterrorisme pour justifier la répression des oppositions.

 

Le diagnostic porté sur l’Orient « moyen » n’épargne pas totalement l’Orient « extrême ». À quel prix certains poids lourds de la région, à commencer par la Chine, maintiennent- ils sur leur population, notamment leurs minorités, un semblant d’ordre et de stabilité ?

Anne Cheng

LES AUTEURS

Sous la direction de Anne Cheng, titulaire de la chaire d’Histoire intellectuelle de la Chine au Collège de France, et de Henry Laurens, titulaire de la chaire d'Histoire contemporaine du monde arabe au Collège de France.

 

Contributions de Eberhard Kienle, CERI (CNRS / Sciences Po Paris) ; Manon-Nour Tannous, Université de Reims Champagne-Ardenne ;

Matthieu Rey, Institut français du Proche-Orient ;

Pierre Singaravélou, King’s College London, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ;

Arnaud Nanta, CNRS, Institut d’Asie orientale ;

François Guillemot, IAO, CNRS, ENS de Lyon ;

Olivier Boutonnet, GSRL, CNRS/EPHE ;

Victor Louzon-Benrekassa, Sorbonne Université ;

Marie Holzman, présidente de l’Association Solidarité Chine ; Claude Romano, Sorbonne Université.

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